1998
Chat of the month: Sophia (Actuapress Rock, 1998)
What's been happening since we last met, at the time of "Fixed
Water"?
Robin: “Well, that was actually the first Sophia tour and after that
things went a little crazy. The tour was the beginning of the success
that Sophia became and we've just been touring and recording ever since.”
I remember you saying that "Fixed Water" was cathartic for
you and that your next album would be a little bit more upbeat, but
"The Infinite Circle" still has that melancholy sound -- is
this now the 'Sophia' sound...?
Robin: “I guess it is really. I actually think that this record is a
little bit more upbeat but people tend to disagree with me on that.
Well,I guess that all the music I've ever created, whether it's with
the God Machine or Sophia, has always tended to be a little melancholic.
It's not something that I strive for, it's just subconscious.”
You moved from London to Belgium -- How did you find that?
I think it's great, I really do. I'm based on and off between London
and Brussels now but I really like Brussels. You can walk down the street
and even on a weekend, it's not really crowded and there's a much different
attitude here. When I'm away I really miss it.”
Can I ask you another question...how are your languages? Are you learning
French?
Robin: “Well, to be honest with you, my French is not very good. In
January I'm actually going to start taking French lessons but my Flemish
friends are going to be outraged by that, because they tend to wonder
why I don't try to learn to speak Flemish, so it's a very fine political
line that I have to walk living in Brussels actually.”
We've chosen the single "Every Day" for the Plan Langues,
can you explain the lyrics?
Robin: “Yes, it's quite a simple song really. It's just about looking
back at a relationship and knowing that you're hurting each other and
just hoping that at the end of it, through the thick and thin, the other
person knows you really did love him or her. And that you care about
them.”
Have you thought about your third album?
Robin: “There will be a third album but only one more Sophia album.
I think that the album will be quite a bit different. There will a few
more instrumental numbers. I've been experimenting with some things
that I find quite difficult to put into words. So I thought that rather
than try to force myself to explain something in words, I would just
leave it instrumental and hopefully let the music speak for itself.”
C’est arrivé près de maintenant (Stéphane Corcoral, L’oeil electrique
4, October 1998)
Le problème avec le genre de musique que fait Sophia, c'est que, si
on s'arrête à l'impression de la première écoute, on risque de tout
de suite le disqualifier pour cause de " c'est bateau ", voire
de " c'est simpliste ". Mais The Infinite Circle fait partie
de ces disques qu'on ne découvre vraiment qu'au fil des passages, qui
s'incrustent sous la peau petit à petit, et y restent accrochés pour
un bon moment, avec une simplicité qui n'est que de surface, comme dans
le titre, qui peut aussi bien avoir des connotations positives que terriblement
désespérantes, suivant la manière dont on l'aborde. " Je crois
vraiment qu'il y a cette notion de circularité dans la vie : on peut
constamment revivre les mêmes expériences. Mais en même temps, on peut
sortir de cette répétition permanente, en acceptant ses erreurs et en
essayant d'évoluer en fonction. Tout dépend de la manière dont on approche
les choses qui vous arrivent. "
Basé sur un songwriting tout ce qu'il y a de plus classique à la guitare
acoustique, cet album est ce que vous recherchez si vous n'êtes pas
accro à la " nouveauté " et que vous voulez simplement de
" belles chansons ". Robin Propper-Shepard, son auteur, qui
vit aujourd'hui à Bruxelles, après presque dix années passées à Londres,
est Américain, et c'est bien aux États-Unis que son disque a ses sources.
Intimistes et mélancoliques, ces chansons tirent toutes leur substance
d'un héritage country (au sens large), quelque part en un Neil Young
façon Harvest et un R.E.M. époque Automatic for the People (sans les
vocalises Stipiennes, toutefois). Car si elle reste dépouillée, l'expression
de Sophia ne se résume plus à l'association basique voix/guitare de
Fixed Water. Toutefois, si de nombreux musiciens ont participé au projet,
on ne peut pas véritablement dire que Sophia est un groupe au sens classique
du terme. " En fait, je savais que je ne voulais plus être dans
un groupe, et ne plus fonctionner selon cette logique. Mais je voulais
travailler avec beaucoup de musiciens différents. Je ne voulais pas
non plus dire que Sophia est un groupe alors que ce n'est pas vraiment
le cas, puisque c'est mon projet. En même temps, ne poser que mon nom
sur le disque serait aussi un mensonge, injuste envers toutes les personnes
qui ont apporté leur contribution à la musique de Sophia. Le terme "
collective " m'a semblé être plus ouvert et plus approprié pour
décrire l'ensemble des musiciens qui vont et viennent et apportent leur
sensibilité au projet. En plus, jusqu'ici, je n'ai jamais tourné deux
fois avec le même groupe. Et avec différents musiciens, les chansons
sont elles aussi différentes, elles prennent de nouvelles dimensions.
Il y a donc cette idée d'ouverture dans Sophia, qui ne correspond pas
vraiment à la notion de groupe. "
" Il y a beaucoup plus d'arrangements sur ce disque. J'avais déjà
utilisé pas mal de cordes et d'orgues avec The God Machine. Mais c'est
vrai que par rapport au premier album de Sophia, ça nous a permis d'élargir
les possibilités de ce qu'on fait. " La musique embauche donc orgue,
cordes, cor, pedal steel et trompette ; pas pour se faire aguicheuse,
non... plutôt pour souligner et accentuer les niveaux de gris et les
coins de pénombre qu'on peut trouver aux détours de The Infinite Circle.
Ainsi, quand arrive le violon de Directionless, la nostalgie du morceau
vous touche encore plus profond, et l'orgue de I'd rather, bien loin
d'enjoliver l'ensemble, plombe intensément la partie. Et puis, commencer
un disque par une chanson qui s'appelle Directionless, et n'écrire que
les paroles de ce morceau sur la jaquette du CD, c'est un parti pris
assez significatif. " Avec le premier album de Sophia, les gens
savaient généralement qu'il s'agissait d'une 'retranscription' d'une
partie de ma vie. Et je voulais simplement dire à quel point j'en suis
au moment de The Infinite Circle. " De son propre aveu, Propper-Shepard
(qui a écrit le premier album de Sophia à la suite du décès de Jimmy
Fernandez, bassiste de The God Machine), est " un type assez négatif
dans l'ensemble ". Rien d'étonnant, dès lors, à ce que la mélancolie
se retrouve à chaque recoin de son disque.
Die Ungerechtigkeit Des Seins (Kai Florian Becker
- www.kaiflorian.de, Hinternet.de, October 1998)
Es
gibt zwei Gruppen deren Weiterbestehen ich mir von Herzen gewünscht
hätte (was aber leider nie passiert ist und wohl nie passieren
wird). Die eine kommt aus der heißen, trockenen Wüste und
heißt Kyuss, die andere trägt den imposanten Namen The God
Machine und stammt aus dem meist kühlen, verregneten London. Zwei
Orte, die unterschiedlicher kaum sein könnten. Dennoch haben beide
Bands einige Gemeinsamkeiten. Erstens teil(t)en sie sich größtenteils
die selben Fans, zweitens boten beide Bands zeitlose Musik, deren Genuß
jede einzelne Synapse des Körpers anregt(e). Kopfmusik könnte
man dazu auch sagen, obwohl in beiden Bands keineswegs Meister des Filigranen
werkelten, die ständig vom Notenblatt ablesend in sich versunken
auf der Bühne musizierten. Ganz im Gegenteil, sie bedienten sich
einfacher Mittel, die sie effektvoll einzusetzen imstande waren.
The God Machine
bewiesen dies in der ersten Hälfte dieses Jahrzehnts mit zwei brillanten
Veröffentlichungen. Ihr Rezept: Gehaltvoller, melancholisch bis
tief-trauriger Indierock, der nachdenklich stimmende Texte transportierte.
So einfach und trivial ist das Schaffen des Trios jedoch nicht mit Worten
zu umreißen. Fest steht lediglich, daß ihre Musik auf viele
Hörer wie Balsam für die angespannten Nerven oder die klaffenden
seelischen Wunden gewirkt hat.
Im Jahre 1990
siedelten Ron Austin, Jimmy Fernandez und Robin Proper-Sheppard von
New York nach London über und gründeten dort eine der eindrucksvollsten
Bands überhaupt: The God Machine. Ihre beiden Alben "Scenes
From The Second Storey" und "One Last Laugh In A Place Of
Dying" sind seit langem schon vergriffen und in Second Hand-Läden
schwerlich zu erstehen. Vielleicht ein Anzeichen dafür, wie großartig
diese stark im Underground verwurzelte Band gewesen ist. Im Mai 1994
wurde das Thema God Machine von heute auf morgen Geschichte. Jimmy Fernandez,
der Bassist, starb in einem Prager Krankenhaus an einem Gehirntumor.
Damit hatte die Band ihre Berechtigung verloren und wurde ad acta gelegt.
Lange Zeit war es still um die verbliebenen Mitglieder Austin und Robin.
Erst drei Jahre nach diesem tragischen Ereignis tauchte urplötzlich
"Fixed Water", das Debüt von Sophia auf, einer Band,
die der ehemalige God Machine-Gitarrist Robin gründete. Der Anlaß,
wieder in die Welt der Musik zurückzukehren, war die Fertigstellung
des Songs "So Slow", in den Robin all seine Trauer um seinen
verstorbenen Freund Jimmy packte. Es folgten weitere Stücke und
im Nu stand das Gerüst für ein komplettes Album. Nach dessen
Veröffentlichung ging die Band auf Tour. Irgendwann stellte Robin
fest, daß die Sophia-Anhänger mehr wollten und deshalb ließ
er den zweite Streich folgen, der jetzt in Form von "The Infinite
Circle" vorliegt. Grund genug, nach all den Jahren als Fan seiner
songschreiberischen Erhabenheit, endlich mal mit Robin zu sprechen.
Die Anfangssituation:
Ein gut gelaunter Robin irrt mit einem tragbaren Telefon in der Hand
(wo auch sonst?) durch das Herner Quartier von 'Rough Trade' auf der
Suche nach einem stillen Örtchen, um dort meinen Fragenkatalog
zu durchzuackern.
Eigentlich kommt der singende Gitarrist ja aus Übersee, San Diego
um präzise zu sein. Sein amerikanischer Akzent ist zu meiner
Überraschung völlig verblaßt und klingt derweil extrem
britisch.
"Wie
du sicherlich weißt, habe ich einige Jahre in Großbritannien
gelebt. Ich glaube, es waren sechs an der Zahl."
Und die haben
hörbar ihre Spuren in der Phonetik und Phonologie des gebürtigen
Amis hinterlassen. Weg vom Sprachwissenschaftlichen, hin zur Musik.
Was bewog euch, Jimmy, Austin und dich, alias The God Machine, Amerika
zu verlassen?
"Es
gab gar keinen speziellen Grund. Ich zog von San Diego nach New York.
Austin und Jimmy wollten mich begleiten und zogen ein paar Monate
später in den Big Apple. Irgendwann trafen wir auf einen Kerl,
der in Europa als Tourmanager arbeitete. Er bot uns an, zu ihm auf
die Insel zu kommen und uns dort mit Gelegenheitsjobs über Wasser
zu halten. Gleichzeitig könnten wir einzelne Konzerte absolvieren
und die Länder Europas kennenlernen. Das klang durchaus verlockend,
und wir flogen nach London. Dort angekommen erklärte er uns,
er könne uns nicht weiterhelfen. Alle Versprechungen waren nichts
weiter als hohle Phrasen. Da saßen wir nun in London - ohne
Instrumente, ohne Geld, ohne Rückflugticket. Also mußten
wir arbeiten gehen, um den Rückflug zu finanzieren. Währenddessen
lernten wir die englische Musikszene Stück für Stück
kennen. An dieser Stelle muß ich noch erwähnen, daß
The God Machine vor dem Europatrip noch gar nicht gegründet waren.
In New York waren wir eigentlich ein Quartett und ich sang; ich spielte
noc gar keine Gitarre. Anfangs war ich wirklich kein guter Gitarrist.
Ich arbeitete in London in einem Musikgeschäft. Dort durfte ich
den Kunden keine Gitarren vorführen. (lacht) Ich profitierte
lediglich von meinem Technikverständnis, das ich mir bei verschiedenen
Studiotätigkeiten in New York angeeignet hatte. Mein Gitarrenspiel
zeichnete sich nicht durch ausgereifte Spielweise, sondern durch neue
Soundeffekte aus. Jedenfalls beschlossen wir in London, das Vorhaben
The God Machine anzukurbeln."
The God Machine
wirkten in all den Jahren nach außen hin stets als ein Trio
bestehend aus drei engen Freunden. Die folgende Tatsache unterstreicht
dies: "Wir wohnten über ein Jahr in einem einzigen Zimmer",
erklärt Robin. "Eigentlich solange bis wir den Vertrag bei
'Fiction' unterschrieben."
Was geht dir durch
den Kopf, wenn du an damals zurückdenkst?
"Es
war eine großartige Zeit."
War es nicht eine
einzigartige Sache für dich und die anderen?
"Das
weiß ich nicht, diese Frage müßtest du beantworten."
Ich denke schon.
In meinen Augen war nicht nur die Band, auch deren Musik war einzigartig.
Ich kenne keine Band, die sich jemals an eurem Sound vergriffen hat.
"Oh,
ich könnte dir einige aufzählen. Andauernd schicken mir
irgendwelche Leute Demos und CDs zu, die mich an God Machine erinnern."
Wie oft denkst
du noch zurück?
"Um
ehrlich zu sein kaum. Sophia hat mich voll und ganz in seinen Bann
gezogen. Da bleiben für andere Dinge keine Zeit. Das besondere
an Sophia ist, daß ich die Platten auf meinem eigenen Label
('Flower Shop Recordings' - der Verf.) veröffentlichen kann und
mich nicht länger mit den Geschäftspraktiken von Majorfirmen
auseinandersetzen muß. Ich verkaufe auch viel mehr Alben als
zuvor. Der Kontakt zu meinen Geschäftsleuten ist persönlicher
und erleichtert mir dadurch die viele Arbeit. Die Beziehungen sind
freundlicher und netter. Mittlerweile brauchen wir auch keine Tourmanager
oder Roadies mehr. Ich bin dieses Abgeschirmtsein leid. Ich möchte
wissen, was vor sich geht und wo es brennt. Das jedenfalls bedauere
ich, bei God Machine falsch gemacht zu haben. Es war zu sehr ein Majorlabel-Ding.
Das war gar nicht unsere Intention. Jeder versuchte uns reinzureden.
Irgendwann wirst du wach, befindest dich in einer kleinen Luftblase
und kämpfst verzweifelt ums Überleben. (...) Der einzige
Grund, warum ich ein zweites Sophia-Album gemacht habe, ist die große
Nachfrage seitens der Fans nach einer solchen Scheibe. Es gibt Webseiten
auf denen die Fans ihre Sophia-Hitlist wählen können. Da
tauchten Songs auf, die wir nie aufgenommen haben, höchstens
live gespielt. Da merkte ich, daß ich endlich in der Position
bin, zu entscheiden, was ich wie machen will. Daher dieses Album als
Dankeschön an alle. Majors wollen ja nur ein zweites Album, damit
ich als Musiker meine Schulden bei ihnen einspielen kann. Diesmal
war die Motivation eine andere. Ich wußte, da draußen
sind Leute, die sich nach Sophia-Songs sehnen."
Nach Jimmys Tod
(23. Mai 1994) hast du dich vorläufig aus dem Business zurückgezogen.
Es hieß erst, du wolltest nie mehr Musik machen, bist dann aber
doch Anfang 1997 mit dem Sophia-Debüt "Fixed Water"
zurückgekehrt.
"Ich
konnte zuerst keine weiteren Songs schreiben. Ich war wie ausgebrannt
und blockiert. Ich verkaufte all mein Equipment und kümmerte
mich lieber um mein Label 'Flower Shop Recordings'. Ich wollte halt
keinesfalls den Kontakt zur Musikszene verlieren."
Was macht Austin
derzeit?
"Er
ist im Filmgeschäft tätig und hat unter andrem das letzte
Sophia-Video gedreht. Eigentlich hat er sonst nichts mit Videos am
Hut. Ich habe jedenfalls regelmäßig Kontakt zu ihm."
Während Musiker
von Swervedriver Sophia auf Tour unterstützen, wurde das Album
von engen Freunden Robins eingespielt, die er im Laufe der Jahre (auf
Tour oder im Studio) kennengelernt hat. Die meisten von denen wohnen
in England, wobei Robin mittlerweile in Belgien lebt.
"Ich
mußte weg aus England und bin nach Brüssel gezogen, da
ich mit den Einwanderungsbestimmungen Probleme bekam. Solange du für
eine englische Firma arbeitest, kannst du bleiben. Doch sobald du
eine eigene Firma gründest und dein eigenes Geld verdienen möchtest
schmeißen sie dich raus. Das finden sie irgendwie nicht so toll.
Das führte natürlich zu erheblichen Komplikationen. Ich
habe nämlich eine Tochter, die ich infolgedessen kaum zu Gesicht
bekomme. Leider ist sie erst 18 Monate alt und kann nicht selbst entscheiden,
ob sie zu mir ziehen möchte."
Weitere Details
zu diesem privaten Thema wollte ich nicht erfragen. Themawechsel:
Wie beurteilst du die musikalischen Veränderungen, die zwischen
"Fixed Water" und "The Infinite Circle" stattgefunden
haben?
"Ich
würde eher von einem Entwicklungsschub zwischen God Machine und
Sophia sprechen. God Machine waren zur Zeit des Splits im Wandel begriffen
und würden heute sicherlich anders klingen als früher. Ich
habe mit Sophia den Tod Jimmys zu kompensieren versucht und die erste
wahre Krise meines Lebens verarbeiten können. Nie zuvor hatte
ich den Tod dermaßen nah miterleben müssen. Von einem auf
den anderen Tag war Jimmy weg. Das konnte ich einfach nicht so akzeptieren.
Zur gleichen Zeit ging meine erste Langzeitbeziehung in die Brüche.
Sie war das erste Mädchen, das ich nach meiner Ankunft in London
traf. Über Jahre war ich der naiven Überzeugung, diese Beziehung
würde ewig halten. Als dann aber Jimmy starb und ich von seiner
Beerdigung in Kalifornien zurückkehrte, machten wir in beiderseitigem
Einvernehmen Schluß. Nichts war für mich mehr von Bedeutung.
Meine Lebensgefährtin war weg, einer meiner besten Freunde starb,
meine Band aufgelöst und ich lebte in einem Hotelzimmer. Auf
einmal mußte ich der Realität in die Augen sehen, was ich
sonst nie tun mußte. Ich mußte mein Leben im Nu in den
Griff kriegen und neu ordnen. Ich stellte fest, daß du als Mensch
eigentlich sehr wenig kontrollieren kannst - auch wenn du glaubst,
dem sei nicht so. Kaum etwas kannst du wirklich beeinflussen. Diese
Erkenntnis und deren Folgen war ein riesiger Schritt für mich
im Zuge des Erwachsenwerdens. Darüber schrieb ich natürlich
in meinen Songs."
Ist es naiv, darauf
zu bauen bzw. zu hoffen, daß Beziehungen ewig halten?
"Ich
bin von Natur aus ein absoluter Romantiker und möchte daher glauben,
daß da draußen für jeden ein passendes Gegenstück
existiert. Aber um ehrlich zu sein, es gab eine Zeit, in der alle
Beziehungen, die ich kannte, 'evil' waren. Einer hinterging oder verletzte
den anderen - alles schön im Geheimen. Wenn mich dann Leute über
Songs wie 'Woman' oder 'Bastards' ausfragen, dann erkläre ich
ihnen, daß es darin um die Art von Beziehung geht, wie ich an
sie glaube. Aber leider existieren davon nur wenige reale Beispiele.
Ich möchte dennoch nicht die Hoffnung aufgeben und den Kopf in
den Sand stecken. Auf 'Fixed Water' hatte ich schon resigniert; jetzt
bin ich wütend und möchte mich zur Wehr setzen. Ich sehe
nicht ein, daß das ganze Leben so (Anm.: damit meint er wohl
'evil' im Sinne von hoffnungslos) sein soll."
Während ich
die vage These in den Raum stelle, die lyrische Seite von Sophia gleicht
der von God Machine, möchte ich von Robin wissen, wie er die
Stimmungen, die durch die Musik beider Bands erzeugt werden, vergleichen
würde?
"Eins
vorweg: Die Texte sind total unterschiedlich. Da kannst du sagen was
du willst. Nun zur Atmosphäre der Songs: Was immer ich kreiere
bezieht sich auf eine bestimmte Person, die automatisch in der Musik
und in den Texten widergespiegelt wird. Das Sophia-Debüt war
in meinen Augen völlig verschieden von God Machine. Ich war damals
der festen Überzeugung, jeder God Machine-Fan würde die
Platte verbrennen. Dem war aber nicht so. Einige erkannten die textlichen
Unterschiede und zugleich Parallelen in der Stimmung. Das größte
Problem mit den God Machine-Fans war sicherlich, daß viele von
ihnen - ich spreche im Besonders diejenigen an, die laute, noisige
Musik anziehend fanden - mit Sophia nichts anfangen konnten. Alle
anderen mochten 'Fixed Water' von Anfang an. Vor einem Monat unterhielt
ich mich mit Austin über die Tatsache, daß wir gegen Ende
im Begriff waren, uns von der harten Seite der Musik zu entfernen.
Das stand uns nämlich nicht zu Gesicht. Im Nachhinein weiß
ich nicht, wie erfolgreich wir mit dieser Entwicklung gewesen wären.
Man hätte uns wahrscheinlich vielerorts dennoch als harte Band
eingestuft. Das hat mich an God Machine am meisten gestört. Während
wir zum Beispiel 'It's All Over' spielten, tobten 18jährige vor
der Bühne und grinsten. Genau das nervte wahrscheinlich auch
diejenigen, die sich nunmehr mit Sophia auseinandersetzen. Viele haben
anscheinend verstanden, daß God Machine aus Austin, Jimmy und
mir bestanden und ich beim besten Willen dieses Gefühl ohne die
beiden anderen nicht wieder produzieren kann. Es tut mir leid, aber
solche Fans, die weiterhin nur God Machine hören wollen, muß
ich enttäuschen."
Moment, ich habe
God Machine nie als harte Band, sondern als traurige, emotionale Band
angesehen. Wie kommen die denn darauf?
"Genau
deswegen machen wir jetzt wahrscheinlich dieses Interview. Du hast
dich mit Sophia auseinandergesetzt und diese Parallele erkannt. Dazu
kann ich dir eine witzige Anekdote erzählen. Ich war in einer
Brüsseler Kneipe und saß an der Bar neben zwei übel
aussehenden Skinheads. Ich dachte, die würden mich jeden Moment
zusammenschlagen. Wir kamen ins Gespräch, redeten über Musik
und unsere Bands. Ich meinte, beim Schreiben von Musik mußt
du wissen, daß es nicht nur Leute gibt, die dauernd harte Musik
hören wollen. Das Gespräch verlief über eine Stunde.
Dann erzählte ich von Sophia und erwähnte am Rande, daß
ich der Sänger von God Machine war. Der eine von ihnen (Piercings
und Tattoos am ganzen Körper, den Schädel kahlrasiert) fuhr
erstaunt zusammen und sagte: 'Oh mein Gott, der Song 'It's All Over'
war für lange Zeit mein Lieblingsstück. Das habe ich täglich
meiner Freundin vorgespielt.' Er hatte sogar die Textzeile 'Why do
all the things have to change, just when they meant so much' auf seinen
Rücken tätowiert. Ich wußte somit, daß es Leute
gab, die uns verstanden und akzeptiert haben, wie wir waren. Zum Beispiel
sagte man mir (noch bevor unsere EP 'Purity' auf den Markt kam), Streicher
gehören partout nicht auf ein Rockalbum. Was für ein Bullshit.
Ich bin stolz, daß es genügend Menschen gibt, die meine
musikalische Entwicklung verstehen und ihr folgen können; vor
allem, wenn es ein brutal wirkender Skinhead ist", sagt Robin
mit Stolz und fährt fort: "Meine Musik kann man irgendwie
nicht definieren, sie definiert sich individuell aus den Reaktionen,
die ich von den Hörern und Fans erhalte. Ich hatte viele schwierige
Situationen im meinem Leben erfahren müssen, und gerade deswegen
bin ich unheimlich stolz auf das was ich mache oder gemacht habe.
Es gibt nicht viele Musiker, die mit Stolz und Freude auf ihre Karriere
zurückblicken können. Ich sehe mir alte Promofotos an, auf
denen ich ein Pulp-T-Shirt und eine Baseballkappe trage, und ich muß
lachen - ohne jegliche Ironie. Es war eine hervorragende Zeit."
Meine letzte Frage:
Woher rührt all diese Trauer in der Musik von Sophia?
"Sie
kommt aus mir heraus und basiert auf meiner speziellen Sichtweise
des Lebens und dessen Reflexion. Ein wichtiger Grund, Musik zu machen,
ist, das Leben so weit es geht nüchtern zu betrachten. Ich kann
diese Trauer nicht immer mit mir herumtragen. Ich will sie erklären,
analysieren und im Bücherregal abstellen können. Das genau
passiert in meiner Musik - egal ob sie von God Machine oder Sophia
stammt."
Danke für
das Gespräch.
Puff(er)zone (Intro Magazine 59, 26/10/1998)
Mit dem Release des zweiten Fullength-Albums 'The Infinite Circle'
scheint Sheppard die schwierige Phase nach dem tragischen Tod seines
Jugendfreundes und GOD MACHINE-Bassisten Jimmy Fernandez halbwegs
überwunden zu haben - eine schmerzhafte Erfahrung, die zum abrupten
Ende seiner früheren Band führte und selbst heute noch ihre Spuren
im Schaffen des ursprünglich aus San Diego stammenden Songwriters
hinterläßt - wenn auch in nicht mehr so zentraler Form wie noch auf
SOPHIAs Debüt: 'Auf 'Fixed Water' habe ich in erster Linie versucht,
Jimmys Tod zu verarbeiten. Mit der Zeit war es mir möglich, etwas
mehr Abstand zu gewinnen, mein normales Leben wieder aufzunehmen und
nach vorne zu schauen ...'
Daß 'The Infinite Circle' trotzdem nicht von überbordendem Optimismus
geprägt ist, dürfte in der Natur des Hauptverantwortlichen Sheppard
verankert liegen, der nach wie vor live wie studiotechnisch auf die
Unterstützung befreundeter Musiker wie Jeff Townsin (Drums, Ex-SUBMARINE/HORSEPOWER),
Graham Miles und Simon Russell (SWERVEDRIVER) zählen kann.
'Natürlich schreibe ich die Songs primär für mich selbst, von daher
ist es nicht unbedingt notwendig, daß die Leute den tieferen Sinn
verstehen bzw. die persönlichen Erfahrungen, auf denen sie beruhen,
unbedingt nachvollziehen müssen. Sie sollen nur verstehen, w o h e
r diese Songs kommen ... Es dürfte schwer sein, das nötige Verständnis
dafür aufzubringen, wenn man sich nicht auf die eine oder andere Art
und Weise damit verbunden fühlt - diese Musik braucht einfach genügend
Raum und Zeit, um sich zu entfalten ...'
Angesprochen auf eine mögliche Affinität des dominanten Tearjerkers
'Woman' zu LENNONs gleichnamiger Ode an Gattin YOKO, gesteht Sheppard
beinahe schmunzelnd: 'Der Song war mir bis vor kurzem wirklich vollkommen
unbekannt. Zudem glaube ich, daß wir uns beide aus völlig entgegengesetzten
Richtungen auf das zubewegt haben, was wir in diesem Stück letztendlich
ausdrücken wollten ...! Vor einiger Zeit kam ein Journalist in unser
Studio, hörte einige Stücke und glaubte, 'A Day In The Life' von den
BEATLES herauszuhören - auch diesen Song kannte ich nicht, aber ein
Freund meinte, es wäre das größte Kompliment, das er sich vorstellen
könne ...'
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