Sophia (Robin + Will): November 25 '03: Le Pop In, Paris (F) |
Review 1 A 600 kilometer return trip to see what was supposed to be a 30 minutes' showcase, I guess we're a little crazy... Last time I went to Paris for a gig was back in 1988, unfortunately R.E.M. didn't show up that night. Luck was on our side yesterday as Robin and Will Foster did show up and left us a showcase to cherish. The reduced Sophia line-up hit the stage (or rather the corner of the midget venue ...) of Le Pop In - for those of you familiar with the City of Light, the bar is situated somewhere halfway the Place de la République and l'Opéra and definitely worth a visit! - to kick off with some old songs. We heard intense versions of ”I Left You” and ”If Only”. Robin on guitar and Sideshow Will on piano (that means keyboards indeed since a piano simply doesn't fit into that tiny room) continued with a song from the upcoming "People Are Like Seasons" album, ”Fool”. Robin interrupted Will's nice piano intro for a commercial : the album version of this song will feature lots of backing vocals. They continued with another new one, ”Swept Back”. To be honest, the song didn't really touch me, but I guess it's one of those tunes that need to grow on me. Probably my fault, since Carsten already called it one of the highlights in his Berlin review ... Robin was clearly surprised to see and feel how immensely the 50 or 60 people who made it to Le Pop In enjoyed the show. Unlike a normal showcase, there was a profound silence and you could feel the respect the audience had for the duo on stage. I guess he was even more amazed by the stalinist majority for a new song when he offered the audience the choice between another new song or an oldie. Our enthousiasm to hear some new stuff was gratefully rewarded with one of the most promising songs of the new album. ”Desert Song No. 2” started as a rather quiet song but ended in a guitars galore grande finale (with reprise!). After the show, Robin told us the song has some of his heaviest guitar parts ever (and that includes The God Machine era). Well, we can’t wait to hear the album version! Time for another vote: did Le Pop In want to hear ”So Slow” or ”Ship In The Sand”. The first song won, but the second one just followed. Robin had some difficulties in starting ”So Slow” (and it’s probably the song the played the most over the years ...), it took him about one minute of clumsiness to realize “Oh Will, you start anyway”. Robin complained previous reviews made fun of him for failing to play the intro of ”Another Trauma” correctly, but this time he got it quite right. It would have been a nice song to end the show, but as le tout Pop In shouted for an encore, Will and Foster finished their free gig with “The Sea”. ‘Free’ is of course a flexible concept as French bars charge 22 euro for 4 beers. However, we don’t complain since a bartender wearing a Pixies-shirt and playing all my fave Sebadoh tunes always wins my sympathy! We drove over seven hours to get about one hour of Sophia tunes, but believe me, it was worth the trip! You can all start yearning for the full line-up shows early 2004 ... Text & pictures by Christophe Demunter Setlist I Left You If Only Fool Swept Back Desert Song No. 2 So Slow Ship In The Sand Another Trauma The Sea Review 2 Groupe culte par excellence, la légende de GODMACHINE s’est construite autant sur leur musique, sur leurs concerts que sur le drame qui a entraîné la dissolution du groupe (le décès brutal du bassiste Jimmy Fernandez en 1994 ). Depuis, le guitariste et chanteur, Robin Proper Sheppard, a fondé SOPHIA, devenu également culte notamment en Belgique et en Allemagne où le groupe est un habitué de tous les grands festivals (Dour, Cactus, Nandrin, etc.). En France, le parcours du groupe a été plus confidentiel. Je n’avais pas eu d’informations depuis au moins deux ans même si j’avais vu le cd nommé De Nachten faisant référence au concert enregistré lors du très bon festival annuel belge d’Anvers. Quelle n’est pas ma surprise quand j’apprends qu’ils passent gratuitement au Pop’in, très bon pub (pratiquant des prix démocratiques si on est modeste dans ses choix) qui a une petite salle de concert. Au début, j’ai du mal à y croire, je demande confirmation et puis, oui, oui c’est bien ça. Il y a du monde qui attend devant l’escalier qui mène à la salle du Pop’in pour le retour à Paris de SOPHIA ( leur dernier concert en France date de 1998 !), surtout des belges et – à ma grande surprise - des allemands. L’accès à la salle du fond est carrément bloqué ! Robin Sheppard qui se pointe vers 21 heures a un peu de mal à se frayer un chemin pour accéder à la salle et au passage, il salue quelques amis (belges). Tout le monde descend avec lui mais Robin nous demande de remonter : c’est seulement le soundcheck. Une demi heure plus tard, nous pouvons enfin accéder à la salle ; dans le même temps que Robin est remonté… Quand il monte sur scène et se saisit de sa guitare, il est accompagné de Will (que je n’avais vu) qui joue du clavier. Je n’avais jamais entendu SOPHIA en électroacoustique ni ne l’avais jamais vu d’aussi près mais j’ai été fasciné. Il commence par deux titres que je connaissais dont "if only" dont la version intense me frappe plus que d’habitude. Le public est recueilli et respectueux : c’est très rare de pouvoir assister à un tel concert dans d’aussi bonnes conditions. Robin en a conscience et veut préserver cette atmosphère : il demande plusieurs fois au public de prêter attention à tel ou tel morceau, telle sonorité, etc. Même si le lieu est petit, les circonstances sont uniques et la prestation atteint des sommets. Ensuite ils jouent plusieurs titres de leur nouvel album qui sort en janvier 2004. Je me rappelle surtout d’un titre que Robin a présenté comme "Fool" qui m’a particulièrement intéressé. Robin est impressionnant, très charismatique : il inspire le respect même s’il a une figure de playboy. Assez grand, il a les genoux légèrement pliés quand il joue et courbe légèrement les épaules quand il chante ; il a pratiquement toujours les yeux clos. Pendant ce temps, Will est courbé sur son clavier, attentif à Robin, fumant de temps en temps une cigarette. Pour, Robin c’est de la Heineken. La musique crée une atmosphère où s’installe une impression de fatalité de laquelle on parvient néanmoins à se soustraire : l’espoir est permis. Le dernier morceau (que je ne connaissais pas pauvre de moi !), dont la répétitivité de la musique et des paroles contraste avec le sens des mots (ça me fait penser à Lovecraft), est encore dans mon esprit : Come to the sea my darling Come to the sea my love Follow me my angel From the darkness of our world Tout SOPHIA est dans ce texte et la musique qui l’accompagne… Text by Kurt (for www.froggydelight.com) Pictures by Florent |