Sophia (+ string section & Astrid W.) - May 21 '09: Café De La Danse, Paris (FR) , with William Fitzsimmons |
Set
list: The Sea Birds A Last Dance (to sad eyes) Storm Clouds Ship In The Sand Desert Song #2 Pace Obvious Signs Something I Left You ----- So Slow (Robin solo + strings) Lost (she believed in angels) (Robin solo + strings) Oh My Love The River Song Review 1 Three years after his last performance with Vito (read) for the released of his previous album Technology Won’t Save Us, Robin Proper-Sheppard and his Sophia Collective returned to Paris. More than that, Sophia took the stage of Le Café de la Danse as “top of the bill” exactly were he played there as “support act” of Chokebore in December 1998, eleven years ago. I was there too, such a long time now… Sophia is a steady band still delivering his sad-core music despite the changes of musical styles that rose since one decade. Records after records, shows after shows, the same feeling, the same mood, the same quality, Robin Proper-Sheppard has a gift for writing and a voice to interpret his poetry (as a reward, Robin will be invited by Mister Bernard Lenoir himself for one of his famous broadcast White Session in a week). Meanwhile, last Thursday, Sophia played a solid show in front of fans that came to hear the new songs from his forthcoming album There Are No Goodbyes but also to hear few masterpieces from his back catalogue like The Sea, Ship In The Sand, I Left You and The River Song. Robin didn’t come alone, he was backed by a full band and string quarter, ten people on stage in total, who were perfect even during the acoustic songs than during his fully electrifying ones. Leaky Sparrow, 22.05.2009 Review 2 Il y a des artistes que l'on adore et que, pour des tas de bonnes (et de moins bonnes) raisons, on finit toujours pas manquer quand ils passent près de chez vous. Pour moi, et bien que Fixed Water fasse partie de mes dix albums préférés, c'est le cas de Sophia, le collectif orchestré par Robin Proper-Sheppard, pourtant très assidu dans ses passages en France (à Paris, me signaleraient sans doute certains). Pourtant un nouvel album un brin décevant me rend un peu inquiet à l'heure de ce premier rendez-vous... Bonne surprise avec la présence (non annoncée sur les billets) en special guest de Larkin Grimm, accompagnée de John Houx, d'un guitariste et d'une percussionniste dont je n'ai malheureusement pas enregistré les noms. Si l'album Parplar sorti l'an dernier avait peiné à me convaincre avec son côté folk déglingué d'inspiration indienne, la performance scénique de ce soir se révèle autrement plus intéressante. Entre la bonne humeur, voire la légère folie, assez communicative, de la demoiselle, et le côté nettement plus bluesy des chansons, ce court set est un vrai plaisir, d'autant plus que le chant prend nettement plus d'ampleur, même si on peut douter qu'il serait supportable sur une heure. Un fort bon moment néanmoins. Ambiance complètement diffénte pour William Fitzsimmons, seul avec sa guitare, dont le but, comme il nous l'annonce, est de nous rendre plus triste en sortant de la salle que nous n'étions en arrivant. Et pour cela, chansons folk assez classiques sur l'échec amoureux, le divorce, la mort... Mais le barbu emballe cela pour mieux le faire passer au milieu de discussions humoristiques avec le public et même d'un sing-along rafraichissant. Problème ? S'il a un assez joli filet de voix et quelques sympathiques mélodies, l'ensemble manque sérieusement d'intensité : entre Elliott Smith du pauvre et Bon Iver minimalisto-mièvre (déjà que Bon Iver...), cela donne une première partie assez plaisante mais pas de quoi donner envie de courir chez son disquaire ou au stand de merchandising... Contrairement à mes attentes, le Café de la Danse ne s'est pas rempli au fil des minutes (il y aurait même eu quelques départs) et c'est devant des rangées un peu clairsemées qu'arrive Sophia en formation compléte accompagnée d'un quatuor à cordes. Et des les premiers instants, Robin Proper-Sheppard, qui EST Sophia, sait se gagner l'auditoire : il est content d'être à Paris et il le fait savoir. Comme peu de frontmen ont son charisme et sont capables de mettre à la fois une telle énergie et autant d'émotions, il est vite évident qu'il ne s'agit pas d'un concert ordinaire : entre sa voix et sa présence magnétique (ou comment être rock sans tomber dans le cliché), tout indique que nous sommes face à un artiste majeur pour un grand concert. Si le groupe commence par un de ses "classiques", en l'occurence 'The Sea' très poignant mais presque trop électrique suivi d'un 'Birds' où l'on remarque pour la première fois les backing vocals de Astrid Williamson (l'ex chanteuse de Goya Dress), il annonce être surtout là pour présenter les titres du nouvel album There Are No Goodbyes. Cependant ceux-ci seront au final très minoritaires comparés aux morceaux provenant de tous les albums du groupe. Et la bonne nouvelle est qu'ils tiennent très largement la route au milieu de titres plus anciens : le très rock 'A last dance (to sad eyes)' est sans doute la chanson la plus anthémique qu'il ait écrite, tandis que le très space-rock 'Storm Clouds' doit beaucoup plaire à l'ex-Swervedriver Adam Franklin qui fait partie des plus anciens membres du Sophia Collective et que 'Obvious' se classe d'ores et déjà parmi les ballades les plus mélancoliques. Et puis il y a 'Something', morceau qui ne m'avait pas marqué à l'écoute de l'album (sans doute la relative déception des premières écoutes) mais qui avec le quatuor à corde et la présence d'Astrid Williamson devient absolument magique, sublime, définitivement parmi les plus belles chansons entendues cette année et les classiques du groupe. Imaginez l'émotion de 'Are You Happy Now' avec un assez fort côté Lloyd Cole et une magnifique voix féminine... Mais le public présent dans la salle est aussi là pour écouter les titres qu'il aime depuis longtemps et il ne sera pas déçu. Dans sa configuration actuelle, le Sophia Collective est capable de la plus grande violence (un 'Pace' particulièrement saignant) comme de la plus grande douceur (apparente car il y a toujours une certaine furie chez Sophia, si ce n'est dans la musique, au moins dans les textes). Le quatuor à cordes, pas toujours présent et sachant rester discret quand il le faut apporte incontestablement à l'ambiance et se permet parfois de très belles envolées. Et au milieu de tout ce bonheur, deux moments de grâce pure : un 'Ship in the sand' laissant la part belle aux cordes et un 'Desert Song n°2' commencé doucement au violon mais gagnant progressivement en intensité jusqu'à l'insoutenable. On aurait déjà été plus qu'heureux mais le groupe a prévu un copieux rappel : d'abord Robin seul avec le quatuor pour un émouvant 'So Slow' et 'Lost' puis avec le groupe entier pour 'Oh My Love' et 'The River Song' qui se termine en déluges de guitares. Epuisé, on réalise progressivement trois choses en rentrant dans la nuit parisienne : d'abord le nouvel album non seulement soutient la comparaison avec les précédents, mais apporte son lot de futurs classiques. Il mérite dêtre réécouté plus attentivement. Ensuite, peu de groupes sont capables de proposer un tel set de 15 titres sans aucune fausse note ni temps mort. Enfin une bonne dizaine d'autres chansons nous reviennent progressivement en tête qui auraient eu sans problème leur place ( 'If only', 'Are You Happy Now'...) Sophia ? Définitivement un des grands groupes de ces 15 dernières années. lyle, www.danslemurduson.com, 23/05/2009 Photos by Leaky Sparrow Photos by Robert Gil |