1998

Chat of the month: Sophia (Actuapress Rock, 1998)

What's been happening since we last met, at the time of "Fixed Water"?
Robin: “Well, that was actually the first Sophia tour and after that things went a little crazy. The tour was the beginning of the success that Sophia became and we've just been touring and recording ever since.”

I remember you saying that "Fixed Water" was cathartic for you and that your next album would be a little bit more upbeat, but "The Infinite Circle" still has that melancholy sound -- is this now the 'Sophia' sound...?
Robin: “I guess it is really. I actually think that this record is a little bit more upbeat but people tend to disagree with me on that. Well,I guess that all the music I've ever created, whether it's with the God Machine or Sophia, has always tended to be a little melancholic. It's not something that I strive for, it's just subconscious.”

You moved from London to Belgium -- How did you find that?
I think it's great, I really do. I'm based on and off between London and Brussels now but I really like Brussels. You can walk down the street and even on a weekend, it's not really crowded and there's a much different attitude here. When I'm away I really miss it.”

Can I ask you another question...how are your languages? Are you learning French?
Robin: “Well, to be honest with you, my French is not very good. In January I'm actually going to start taking French lessons but my Flemish friends are going to be outraged by that, because they tend to wonder why I don't try to learn to speak Flemish, so it's a very fine political line that I have to walk living in Brussels actually.”

We've chosen the single "Every Day" for the Plan Langues, can you explain the lyrics?
Robin: “Yes, it's quite a simple song really. It's just about looking back at a relationship and knowing that you're hurting each other and just hoping that at the end of it, through the thick and thin, the other person knows you really did love him or her. And that you care about them.”

Have you thought about your third album?
Robin: “There will be a third album but only one more Sophia album. I think that the album will be quite a bit different. There will a few more instrumental numbers. I've been experimenting with some things that I find quite difficult to put into words. So I thought that rather than try to force myself to explain something in words, I would just leave it instrumental and hopefully let the music speak for itself.”


C’est arrivé près de maintenant (Stéphane Corcoral, L’oeil electrique 4, October 1998)

Le problème avec le genre de musique que fait Sophia, c'est que, si on s'arrête à l'impression de la première écoute, on risque de tout de suite le disqualifier pour cause de " c'est bateau ", voire de " c'est simpliste ". Mais The Infinite Circle fait partie de ces disques qu'on ne découvre vraiment qu'au fil des passages, qui s'incrustent sous la peau petit à petit, et y restent accrochés pour un bon moment, avec une simplicité qui n'est que de surface, comme dans le titre, qui peut aussi bien avoir des connotations positives que terriblement désespérantes, suivant la manière dont on l'aborde. " Je crois vraiment qu'il y a cette notion de circularité dans la vie : on peut constamment revivre les mêmes expériences. Mais en même temps, on peut sortir de cette répétition permanente, en acceptant ses erreurs et en essayant d'évoluer en fonction. Tout dépend de la manière dont on approche les choses qui vous arrivent. "
Basé sur un songwriting tout ce qu'il y a de plus classique à la guitare acoustique, cet album est ce que vous recherchez si vous n'êtes pas accro à la " nouveauté " et que vous voulez simplement de " belles chansons ". Robin Propper-Shepard, son auteur, qui vit aujourd'hui à Bruxelles, après presque dix années passées à Londres, est Américain, et c'est bien aux États-Unis que son disque a ses sources. Intimistes et mélancoliques, ces chansons tirent toutes leur substance d'un héritage country (au sens large), quelque part en un Neil Young façon Harvest et un R.E.M. époque Automatic for the People (sans les vocalises Stipiennes, toutefois). Car si elle reste dépouillée, l'expression de Sophia ne se résume plus à l'association basique voix/guitare de Fixed Water. Toutefois, si de nombreux musiciens ont participé au projet, on ne peut pas véritablement dire que Sophia est un groupe au sens classique du terme. " En fait, je savais que je ne voulais plus être dans un groupe, et ne plus fonctionner selon cette logique. Mais je voulais travailler avec beaucoup de musiciens différents. Je ne voulais pas non plus dire que Sophia est un groupe alors que ce n'est pas vraiment le cas, puisque c'est mon projet. En même temps, ne poser que mon nom sur le disque serait aussi un mensonge, injuste envers toutes les personnes qui ont apporté leur contribution à la musique de Sophia. Le terme " collective " m'a semblé être plus ouvert et plus approprié pour décrire l'ensemble des musiciens qui vont et viennent et apportent leur sensibilité au projet. En plus, jusqu'ici, je n'ai jamais tourné deux fois avec le même groupe. Et avec différents musiciens, les chansons sont elles aussi différentes, elles prennent de nouvelles dimensions. Il y a donc cette idée d'ouverture dans Sophia, qui ne correspond pas vraiment à la notion de groupe. "
" Il y a beaucoup plus d'arrangements sur ce disque. J'avais déjà utilisé pas mal de cordes et d'orgues avec The God Machine. Mais c'est vrai que par rapport au premier album de Sophia, ça nous a permis d'élargir les possibilités de ce qu'on fait. " La musique embauche donc orgue, cordes, cor, pedal steel et trompette ; pas pour se faire aguicheuse, non... plutôt pour souligner et accentuer les niveaux de gris et les coins de pénombre qu'on peut trouver aux détours de The Infinite Circle. Ainsi, quand arrive le violon de Directionless, la nostalgie du morceau vous touche encore plus profond, et l'orgue de I'd rather, bien loin d'enjoliver l'ensemble, plombe intensément la partie. Et puis, commencer un disque par une chanson qui s'appelle Directionless, et n'écrire que les paroles de ce morceau sur la jaquette du CD, c'est un parti pris assez significatif. " Avec le premier album de Sophia, les gens savaient généralement qu'il s'agissait d'une 'retranscription' d'une partie de ma vie. Et je voulais simplement dire à quel point j'en suis au moment de The Infinite Circle. " De son propre aveu, Propper-Shepard (qui a écrit le premier album de Sophia à la suite du décès de Jimmy Fernandez, bassiste de The God Machine), est " un type assez négatif dans l'ensemble ". Rien d'étonnant, dès lors, à ce que la mélancolie se retrouve à chaque recoin de son disque.


Die Ungerechtigkeit Des Seins (Kai Florian Becker - www.kaiflorian.de, Hinternet.de, October 1998)
Es gibt zwei Gruppen deren Weiterbestehen ich mir von Herzen gewünscht hätte (was aber leider nie passiert ist und wohl nie passieren wird). Die eine kommt aus der heißen, trockenen Wüste und heißt Kyuss, die andere trägt den imposanten Namen The God Machine und stammt aus dem meist kühlen, verregneten London. Zwei Orte, die unterschiedlicher kaum sein könnten. Dennoch haben beide Bands einige Gemeinsamkeiten. Erstens teil(t)en sie sich größtenteils die selben Fans, zweitens boten beide Bands zeitlose Musik, deren Genuß jede einzelne Synapse des Körpers anregt(e). Kopfmusik könnte man dazu auch sagen, obwohl in beiden Bands keineswegs Meister des Filigranen werkelten, die ständig vom Notenblatt ablesend in sich versunken auf der Bühne musizierten. Ganz im Gegenteil, sie bedienten sich einfacher Mittel, die sie effektvoll einzusetzen imstande waren.
The God Machine bewiesen dies in der ersten Hälfte dieses Jahrzehnts mit zwei brillanten Veröffentlichungen. Ihr Rezept: Gehaltvoller, melancholisch bis tief-trauriger Indierock, der nachdenklich stimmende Texte transportierte. So einfach und trivial ist das Schaffen des Trios jedoch nicht mit Worten zu umreißen. Fest steht lediglich, daß ihre Musik auf viele Hörer wie Balsam für die angespannten Nerven oder die klaffenden seelischen Wunden gewirkt hat.
Im Jahre 1990 siedelten Ron Austin, Jimmy Fernandez und Robin Proper-Sheppard von New York nach London über und gründeten dort eine der eindrucksvollsten Bands überhaupt: The God Machine. Ihre beiden Alben "Scenes From The Second Storey" und "One Last Laugh In A Place Of Dying" sind seit langem schon vergriffen und in Second Hand-Läden schwerlich zu erstehen. Vielleicht ein Anzeichen dafür, wie großartig diese stark im Underground verwurzelte Band gewesen ist. Im Mai 1994 wurde das Thema God Machine von heute auf morgen Geschichte. Jimmy Fernandez, der Bassist, starb in einem Prager Krankenhaus an einem Gehirntumor. Damit hatte die Band ihre Berechtigung verloren und wurde ad acta gelegt. Lange Zeit war es still um die verbliebenen Mitglieder Austin und Robin. Erst drei Jahre nach diesem tragischen Ereignis tauchte urplötzlich "Fixed Water", das Debüt von Sophia auf, einer Band, die der ehemalige God Machine-Gitarrist Robin gründete. Der Anlaß, wieder in die Welt der Musik zurückzukehren, war die Fertigstellung des Songs "So Slow", in den Robin all seine Trauer um seinen verstorbenen Freund Jimmy packte. Es folgten weitere Stücke und im Nu stand das Gerüst für ein komplettes Album. Nach dessen Veröffentlichung ging die Band auf Tour. Irgendwann stellte Robin fest, daß die Sophia-Anhänger mehr wollten und deshalb ließ er den zweite Streich folgen, der jetzt in Form von "The Infinite Circle" vorliegt. Grund genug, nach all den Jahren als Fan seiner songschreiberischen Erhabenheit, endlich mal mit Robin zu sprechen.

Die Anfangssituation: Ein gut gelaunter Robin irrt mit einem tragbaren Telefon in der Hand (wo auch sonst?) durch das Herner Quartier von 'Rough Trade' auf der Suche nach einem stillen Örtchen, um dort meinen Fragenkatalog zu durchzuackern.

Eigentlich kommt der singende Gitarrist ja aus Übersee, San Diego um präzise zu sein. Sein amerikanischer Akzent ist zu meiner Überraschung völlig verblaßt und klingt derweil extrem britisch.
"Wie du sicherlich weißt, habe ich einige Jahre in Großbritannien gelebt. Ich glaube, es waren sechs an der Zahl."

Und die haben hörbar ihre Spuren in der Phonetik und Phonologie des gebürtigen Amis hinterlassen. Weg vom Sprachwissenschaftlichen, hin zur Musik. Was bewog euch, Jimmy, Austin und dich, alias The God Machine, Amerika zu verlassen?
"Es gab gar keinen speziellen Grund. Ich zog von San Diego nach New York. Austin und Jimmy wollten mich begleiten und zogen ein paar Monate später in den Big Apple. Irgendwann trafen wir auf einen Kerl, der in Europa als Tourmanager arbeitete. Er bot uns an, zu ihm auf die Insel zu kommen und uns dort mit Gelegenheitsjobs über Wasser zu halten. Gleichzeitig könnten wir einzelne Konzerte absolvieren und die Länder Europas kennenlernen. Das klang durchaus verlockend, und wir flogen nach London. Dort angekommen erklärte er uns, er könne uns nicht weiterhelfen. Alle Versprechungen waren nichts weiter als hohle Phrasen. Da saßen wir nun in London - ohne Instrumente, ohne Geld, ohne Rückflugticket. Also mußten wir arbeiten gehen, um den Rückflug zu finanzieren. Währenddessen lernten wir die englische Musikszene Stück für Stück kennen. An dieser Stelle muß ich noch erwähnen, daß The God Machine vor dem Europatrip noch gar nicht gegründet waren. In New York waren wir eigentlich ein Quartett und ich sang; ich spielte noc gar keine Gitarre. Anfangs war ich wirklich kein guter Gitarrist. Ich arbeitete in London in einem Musikgeschäft. Dort durfte ich den Kunden keine Gitarren vorführen. (lacht) Ich profitierte lediglich von meinem Technikverständnis, das ich mir bei verschiedenen Studiotätigkeiten in New York angeeignet hatte. Mein Gitarrenspiel zeichnete sich nicht durch ausgereifte Spielweise, sondern durch neue Soundeffekte aus. Jedenfalls beschlossen wir in London, das Vorhaben The God Machine anzukurbeln."

The God Machine wirkten in all den Jahren nach außen hin stets als ein Trio bestehend aus drei engen Freunden. Die folgende Tatsache unterstreicht dies: "Wir wohnten über ein Jahr in einem einzigen Zimmer", erklärt Robin. "Eigentlich solange bis wir den Vertrag bei 'Fiction' unterschrieben."

Was geht dir durch den Kopf, wenn du an damals zurückdenkst?
"Es war eine großartige Zeit."

War es nicht eine einzigartige Sache für dich und die anderen?
"Das weiß ich nicht, diese Frage müßtest du beantworten."

Ich denke schon. In meinen Augen war nicht nur die Band, auch deren Musik war einzigartig. Ich kenne keine Band, die sich jemals an eurem Sound vergriffen hat.
"Oh, ich könnte dir einige aufzählen. Andauernd schicken mir irgendwelche Leute Demos und CDs zu, die mich an God Machine erinnern."

Wie oft denkst du noch zurück?
"Um ehrlich zu sein kaum. Sophia hat mich voll und ganz in seinen Bann gezogen. Da bleiben für andere Dinge keine Zeit. Das besondere an Sophia ist, daß ich die Platten auf meinem eigenen Label ('Flower Shop Recordings' - der Verf.) veröffentlichen kann und mich nicht länger mit den Geschäftspraktiken von Majorfirmen auseinandersetzen muß. Ich verkaufe auch viel mehr Alben als zuvor. Der Kontakt zu meinen Geschäftsleuten ist persönlicher und erleichtert mir dadurch die viele Arbeit. Die Beziehungen sind freundlicher und netter. Mittlerweile brauchen wir auch keine Tourmanager oder Roadies mehr. Ich bin dieses Abgeschirmtsein leid. Ich möchte wissen, was vor sich geht und wo es brennt. Das jedenfalls bedauere ich, bei God Machine falsch gemacht zu haben. Es war zu sehr ein Majorlabel-Ding. Das war gar nicht unsere Intention. Jeder versuchte uns reinzureden. Irgendwann wirst du wach, befindest dich in einer kleinen Luftblase und kämpfst verzweifelt ums Überleben. (...) Der einzige Grund, warum ich ein zweites Sophia-Album gemacht habe, ist die große Nachfrage seitens der Fans nach einer solchen Scheibe. Es gibt Webseiten auf denen die Fans ihre Sophia-Hitlist wählen können. Da tauchten Songs auf, die wir nie aufgenommen haben, höchstens live gespielt. Da merkte ich, daß ich endlich in der Position bin, zu entscheiden, was ich wie machen will. Daher dieses Album als Dankeschön an alle. Majors wollen ja nur ein zweites Album, damit ich als Musiker meine Schulden bei ihnen einspielen kann. Diesmal war die Motivation eine andere. Ich wußte, da draußen sind Leute, die sich nach Sophia-Songs sehnen."

Nach Jimmys Tod (23. Mai 1994) hast du dich vorläufig aus dem Business zurückgezogen. Es hieß erst, du wolltest nie mehr Musik machen, bist dann aber doch Anfang 1997 mit dem Sophia-Debüt "Fixed Water" zurückgekehrt.
"Ich konnte zuerst keine weiteren Songs schreiben. Ich war wie ausgebrannt und blockiert. Ich verkaufte all mein Equipment und kümmerte mich lieber um mein Label 'Flower Shop Recordings'. Ich wollte halt keinesfalls den Kontakt zur Musikszene verlieren."

Was macht Austin derzeit?
"Er ist im Filmgeschäft tätig und hat unter andrem das letzte Sophia-Video gedreht. Eigentlich hat er sonst nichts mit Videos am Hut. Ich habe jedenfalls regelmäßig Kontakt zu ihm."

Während Musiker von Swervedriver Sophia auf Tour unterstützen, wurde das Album von engen Freunden Robins eingespielt, die er im Laufe der Jahre (auf Tour oder im Studio) kennengelernt hat. Die meisten von denen wohnen in England, wobei Robin mittlerweile in Belgien lebt.
"Ich mußte weg aus England und bin nach Brüssel gezogen, da ich mit den Einwanderungsbestimmungen Probleme bekam. Solange du für eine englische Firma arbeitest, kannst du bleiben. Doch sobald du eine eigene Firma gründest und dein eigenes Geld verdienen möchtest schmeißen sie dich raus. Das finden sie irgendwie nicht so toll. Das führte natürlich zu erheblichen Komplikationen. Ich habe nämlich eine Tochter, die ich infolgedessen kaum zu Gesicht bekomme. Leider ist sie erst 18 Monate alt und kann nicht selbst entscheiden, ob sie zu mir ziehen möchte."

Weitere Details zu diesem privaten Thema wollte ich nicht erfragen. Themawechsel: Wie beurteilst du die musikalischen Veränderungen, die zwischen "Fixed Water" und "The Infinite Circle" stattgefunden haben?
"Ich würde eher von einem Entwicklungsschub zwischen God Machine und Sophia sprechen. God Machine waren zur Zeit des Splits im Wandel begriffen und würden heute sicherlich anders klingen als früher. Ich habe mit Sophia den Tod Jimmys zu kompensieren versucht und die erste wahre Krise meines Lebens verarbeiten können. Nie zuvor hatte ich den Tod dermaßen nah miterleben müssen. Von einem auf den anderen Tag war Jimmy weg. Das konnte ich einfach nicht so akzeptieren. Zur gleichen Zeit ging meine erste Langzeitbeziehung in die Brüche. Sie war das erste Mädchen, das ich nach meiner Ankunft in London traf. Über Jahre war ich der naiven Überzeugung, diese Beziehung würde ewig halten. Als dann aber Jimmy starb und ich von seiner Beerdigung in Kalifornien zurückkehrte, machten wir in beiderseitigem Einvernehmen Schluß. Nichts war für mich mehr von Bedeutung. Meine Lebensgefährtin war weg, einer meiner besten Freunde starb, meine Band aufgelöst und ich lebte in einem Hotelzimmer. Auf einmal mußte ich der Realität in die Augen sehen, was ich sonst nie tun mußte. Ich mußte mein Leben im Nu in den Griff kriegen und neu ordnen. Ich stellte fest, daß du als Mensch eigentlich sehr wenig kontrollieren kannst - auch wenn du glaubst, dem sei nicht so. Kaum etwas kannst du wirklich beeinflussen. Diese Erkenntnis und deren Folgen war ein riesiger Schritt für mich im Zuge des Erwachsenwerdens. Darüber schrieb ich natürlich in meinen Songs."

Ist es naiv, darauf zu bauen bzw. zu hoffen, daß Beziehungen ewig halten?
"Ich bin von Natur aus ein absoluter Romantiker und möchte daher glauben, daß da draußen für jeden ein passendes Gegenstück existiert. Aber um ehrlich zu sein, es gab eine Zeit, in der alle Beziehungen, die ich kannte, 'evil' waren. Einer hinterging oder verletzte den anderen - alles schön im Geheimen. Wenn mich dann Leute über Songs wie 'Woman' oder 'Bastards' ausfragen, dann erkläre ich ihnen, daß es darin um die Art von Beziehung geht, wie ich an sie glaube. Aber leider existieren davon nur wenige reale Beispiele. Ich möchte dennoch nicht die Hoffnung aufgeben und den Kopf in den Sand stecken. Auf 'Fixed Water' hatte ich schon resigniert; jetzt bin ich wütend und möchte mich zur Wehr setzen. Ich sehe nicht ein, daß das ganze Leben so (Anm.: damit meint er wohl 'evil' im Sinne von hoffnungslos) sein soll."

Während ich die vage These in den Raum stelle, die lyrische Seite von Sophia gleicht der von God Machine, möchte ich von Robin wissen, wie er die Stimmungen, die durch die Musik beider Bands erzeugt werden, vergleichen würde?
"Eins vorweg: Die Texte sind total unterschiedlich. Da kannst du sagen was du willst. Nun zur Atmosphäre der Songs: Was immer ich kreiere bezieht sich auf eine bestimmte Person, die automatisch in der Musik und in den Texten widergespiegelt wird. Das Sophia-Debüt war in meinen Augen völlig verschieden von God Machine. Ich war damals der festen Überzeugung, jeder God Machine-Fan würde die Platte verbrennen. Dem war aber nicht so. Einige erkannten die textlichen Unterschiede und zugleich Parallelen in der Stimmung. Das größte Problem mit den God Machine-Fans war sicherlich, daß viele von ihnen - ich spreche im Besonders diejenigen an, die laute, noisige Musik anziehend fanden - mit Sophia nichts anfangen konnten. Alle anderen mochten 'Fixed Water' von Anfang an. Vor einem Monat unterhielt ich mich mit Austin über die Tatsache, daß wir gegen Ende im Begriff waren, uns von der harten Seite der Musik zu entfernen. Das stand uns nämlich nicht zu Gesicht. Im Nachhinein weiß ich nicht, wie erfolgreich wir mit dieser Entwicklung gewesen wären. Man hätte uns wahrscheinlich vielerorts dennoch als harte Band eingestuft. Das hat mich an God Machine am meisten gestört. Während wir zum Beispiel 'It's All Over' spielten, tobten 18jährige vor der Bühne und grinsten. Genau das nervte wahrscheinlich auch diejenigen, die sich nunmehr mit Sophia auseinandersetzen. Viele haben anscheinend verstanden, daß God Machine aus Austin, Jimmy und mir bestanden und ich beim besten Willen dieses Gefühl ohne die beiden anderen nicht wieder produzieren kann. Es tut mir leid, aber solche Fans, die weiterhin nur God Machine hören wollen, muß ich enttäuschen."

Moment, ich habe God Machine nie als harte Band, sondern als traurige, emotionale Band angesehen. Wie kommen die denn darauf?
"Genau deswegen machen wir jetzt wahrscheinlich dieses Interview. Du hast dich mit Sophia auseinandergesetzt und diese Parallele erkannt. Dazu kann ich dir eine witzige Anekdote erzählen. Ich war in einer Brüsseler Kneipe und saß an der Bar neben zwei übel aussehenden Skinheads. Ich dachte, die würden mich jeden Moment zusammenschlagen. Wir kamen ins Gespräch, redeten über Musik und unsere Bands. Ich meinte, beim Schreiben von Musik mußt du wissen, daß es nicht nur Leute gibt, die dauernd harte Musik hören wollen. Das Gespräch verlief über eine Stunde. Dann erzählte ich von Sophia und erwähnte am Rande, daß ich der Sänger von God Machine war. Der eine von ihnen (Piercings und Tattoos am ganzen Körper, den Schädel kahlrasiert) fuhr erstaunt zusammen und sagte: 'Oh mein Gott, der Song 'It's All Over' war für lange Zeit mein Lieblingsstück. Das habe ich täglich meiner Freundin vorgespielt.' Er hatte sogar die Textzeile 'Why do all the things have to change, just when they meant so much' auf seinen Rücken tätowiert. Ich wußte somit, daß es Leute gab, die uns verstanden und akzeptiert haben, wie wir waren. Zum Beispiel sagte man mir (noch bevor unsere EP 'Purity' auf den Markt kam), Streicher gehören partout nicht auf ein Rockalbum. Was für ein Bullshit. Ich bin stolz, daß es genügend Menschen gibt, die meine musikalische Entwicklung verstehen und ihr folgen können; vor allem, wenn es ein brutal wirkender Skinhead ist", sagt Robin mit Stolz und fährt fort: "Meine Musik kann man irgendwie nicht definieren, sie definiert sich individuell aus den Reaktionen, die ich von den Hörern und Fans erhalte. Ich hatte viele schwierige Situationen im meinem Leben erfahren müssen, und gerade deswegen bin ich unheimlich stolz auf das was ich mache oder gemacht habe. Es gibt nicht viele Musiker, die mit Stolz und Freude auf ihre Karriere zurückblicken können. Ich sehe mir alte Promofotos an, auf denen ich ein Pulp-T-Shirt und eine Baseballkappe trage, und ich muß lachen - ohne jegliche Ironie. Es war eine hervorragende Zeit."

Meine letzte Frage: Woher rührt all diese Trauer in der Musik von Sophia?
"Sie kommt aus mir heraus und basiert auf meiner speziellen Sichtweise des Lebens und dessen Reflexion. Ein wichtiger Grund, Musik zu machen, ist, das Leben so weit es geht nüchtern zu betrachten. Ich kann diese Trauer nicht immer mit mir herumtragen. Ich will sie erklären, analysieren und im Bücherregal abstellen können. Das genau passiert in meiner Musik - egal ob sie von God Machine oder Sophia stammt."

Danke für das Gespräch.


Puff(er)zone (Intro Magazine 59, 26/10/1998)
Mit dem Release des zweiten Fullength-Albums 'The Infinite Circle' scheint Sheppard die schwierige Phase nach dem tragischen Tod seines Jugendfreundes und GOD MACHINE-Bassisten Jimmy Fernandez halbwegs überwunden zu haben - eine schmerzhafte Erfahrung, die zum abrupten Ende seiner früheren Band führte und selbst heute noch ihre Spuren im Schaffen des ursprünglich aus San Diego stammenden Songwriters hinterläßt - wenn auch in nicht mehr so zentraler Form wie noch auf SOPHIAs Debüt: 'Auf 'Fixed Water' habe ich in erster Linie versucht, Jimmys Tod zu verarbeiten. Mit der Zeit war es mir möglich, etwas mehr Abstand zu gewinnen, mein normales Leben wieder aufzunehmen und nach vorne zu schauen ...'
Daß 'The Infinite Circle' trotzdem nicht von überbordendem Optimismus geprägt ist, dürfte in der Natur des Hauptverantwortlichen Sheppard verankert liegen, der nach wie vor live wie studiotechnisch auf die Unterstützung befreundeter Musiker wie Jeff Townsin (Drums, Ex-SUBMARINE/HORSEPOWER), Graham Miles und Simon Russell (SWERVEDRIVER) zählen kann.
'Natürlich schreibe ich die Songs primär für mich selbst, von daher ist es nicht unbedingt notwendig, daß die Leute den tieferen Sinn verstehen bzw. die persönlichen Erfahrungen, auf denen sie beruhen, unbedingt nachvollziehen müssen. Sie sollen nur verstehen, w o h e r diese Songs kommen ... Es dürfte schwer sein, das nötige Verständnis dafür aufzubringen, wenn man sich nicht auf die eine oder andere Art und Weise damit verbunden fühlt - diese Musik braucht einfach genügend Raum und Zeit, um sich zu entfalten ...'
Angesprochen auf eine mögliche Affinität des dominanten Tearjerkers 'Woman' zu LENNONs gleichnamiger Ode an Gattin YOKO, gesteht Sheppard beinahe schmunzelnd: 'Der Song war mir bis vor kurzem wirklich vollkommen unbekannt. Zudem glaube ich, daß wir uns beide aus völlig entgegengesetzten Richtungen auf das zubewegt haben, was wir in diesem Stück letztendlich ausdrücken wollten ...! Vor einiger Zeit kam ein Journalist in unser Studio, hörte einige Stücke und glaubte, 'A Day In The Life' von den BEATLES herauszuhören - auch diesen Song kannte ich nicht, aber ein Freund meinte, es wäre das größte Kompliment, das er sich vorstellen könne ...'